Florence Salagnac, une sculptrice à la ferme

Après six années d’étude aux Beaux-arts, Florence Salagnac possède l’art de transcender ce marbre dont Rodin disait ciseler « Tout ce dont il n’avait pas besoin ».

Celle qui rêvait d’être sorcière à l’âge de cinq ans, c’est vers quinze ans qu’elle délaissa la baguette magique pour utiliser ses dons personnels. Étonnante précocité artistique qui l’a d’abord dirigée vers le dessin, puis la peinture pour intégrer l’atelier Coutelle qui confirmera son talent de sculpteur et son génie qui la guidera sans relâche dans la justesse des courbes et des lignes. C’est nichée dans la ferme de la famille Vanhalst, à Houdan, que cette artiste à la renommée internationale trouve son inspiration.

« Mon travail est essentiellement axé sur l’espace-temps et les ondes de forme », explique-t-elle, « le cadre de cette ferme est propice à l’envol créatif et l’imagination fonctionne alors à toute vitesse ». Florence Salagnac taille et sculpte du granit, du marbre de Carare ou de Bourgogne racontant ainsi des histoires à travers la pierre. Dans le monde où l’art prend des arts éphémères, Florence impose ses oeuvres fortes, puissantes et sensuelles. À travers son réalisme, elle excelle dans la pureté des contours et dans l’élégance des formes et des expressions. Elle affirme que dans chaque bloc de marbre, il y a une âme. La pureté de la ligne, le mouvement, le mélange des matières sont sa signature. Néanmoins, sa quête artistique évolue continuellement vers une certaine modernité. Une ronde, une valse, les oeuvres de Florence sont autant d’invitations au toucher. Son art et sa grâce portent la séduction et l’épanouissement des sens donnant à la ferme Vanhalst, une dimension métaphysique.

Pratique. Florence Salagnac donne des cours les mercredis et les jeudis dans son atelier et showroom du 18 rue des Quatre-Tilleuls, à Houdan. Renseignements sur le site internet : www.florencesalagnac.com

Guy Lebas

Source : L’Echo républicain, Rambouillet, vendredi 12 mai 2017, p. 28

Une visite dans l’Histoire de la commune

Le passé s’invite à Bû la Vieuville. Les tragiques événements du 13 novembre n’ont pas dissuadé 30 personnes de participer, samedi, à la visite de Bû, dans le cadre des animations mensuelles de l’office de tourisme de l’Agglo du Pays de Dreux.

Jean-Pierre Lesage, ancien chirurgien à l’hôpital de Dreux et maire de Bû de 1983 à 1989, a fait revivre le passé des Buccois.

« J’ai plaisir à transmettre l’histoire »

« Je suis très attaché à ma commune. Les gens m’intéressent, rien de ce qui est humain ne m’est étranger. J’ai plaisir à transmettre l’histoire de Bû-la-Vieuville. » Jean-Pierre Lesage a évoqué la tribu gauloise nordique, les Durocasses, qui s’installèrent dans la région vers 500 avant Jésus-Christ. Des traces de l’occupation romaine, entre le I er et IV e siècle de notre ère, se retrouvent dans le Fanum, temple typique de la Gaule Romaine, classé Monument historique depuis 1987. Les guerres de religion n’ont pas épargné Bû, la protestante. A la mairie, tous ont admiré la maquette de l’ancien château, réalisée par Jacques Fleury, ancien maire de Bû. Jean-Pierre Lesage a montré avec fierté un registre des mariages et divorces de 1797 et le cadastre établi en 1787 pour le duc de Penthièvre, restauré en 1984.

Le groupe a emprunté la rue du Château pour se rendre au cimetière où se trouve la tombe maçonnique de Nicolas Castel, ancien maire jusqu’en 1896. Grâce à lui, Bû a été une des premières communes rurales à avoir l’eau courante et l’électricité.

La visite s’est terminée par la découverte de l’exposition de sculptures des élèves de Florence Salagnac, professeur de l’association Arts et Forme.

On y a remarqué un « Sisyphe » œuvre de Jean-Pierre Lesage, élève, qui, modestement, n’en avait pas parlé.

Danielle Morée

Source : L’Echo républicain, Dreux, lundi 16 novembre 2015, p. Echo-20

Portrait (Les brèves de Berchères)

Après avoir suivi une formation de 6 ans à l’atelier des beaux-arts de Paris et auprès de René Coutelle (sculpteur sur pierre, ancien président de la maison des artistes, créateur de monnaies), Florence Salagnac s’est lancée dans la sculpture.

Depuis 1994, elle a exposé ses œuvres dans une quinzaine de salons à Paris, Chartres, Lyon, Rambouillet, où elle a obtenu de nombreux prix. Son talent est reconnu en région Centre, mais aussi dans l’Hexagone. Ne doutons pas qu’il passera bientôt nos frontières.

Actuellement, vous pouvez admirer ses œuvres au château de la Loupe, et ce jusqu’au 30 juin. « Ma matière préférée est la pierre, depuis toujours.» Sorties de blocs de pierre, ses petits bouts de femmes nous séduisent. Il se dégage de tous ses personnages une harmonie, une douceur, une joie et une volupté qui reflètent bien cette artiste. Installée à Berchères depuis 1994, Florence Salagnac travaille dans un atelier à Houdan et donne des cours aux adultes et aux enfants.

Source : Les brèves de Berchères

« Trois (à Villerville) »

Interview pour l’exposition « Trois (à Villerville) »

Florence Salagnac vit une belle histoire d’amour avec la pierre. « Celle que je préfère sculpter est la pierre de Bourgogne, confie-t-elle. Elle me donne le côté brut et fort que j’aime. »

Le sculpteur travaille la pierre « en taille directe. Je raconte des petites histoires qui me tiennent à coeur. Ainsi, ces deux personnes enlacées figurent la transmission de pensée. La pensée qu’envoie l’une vers le haut, retombe sur l’autre ». Le résultat est beau, lisse et doux sous la main qui est obligatoirement attirée.

Source : Ouest France

Portrait de femme (LFM Radio)

« Depuis son coup de cœur pour cette matière dont elle aime tous les aspects Florence Salagnac sculpte la pierre. Elle se dévoile grâce à ses œuvres qui seront visibles au salon d’automne, au Grand Palais, à Paris, rien que ça. »

Écouter l’Interview : LFM Radio

Nouvelles visites nocturnes en centre-ville

C’est l’un des temps forts de la saison de l’Office de tourisme

Le patrimoine du Pays drouais reste méconnu. Bernard Crabé, vice-président de l’Agglo du pays de Dreux, président de l’office de tourisme, et Stéphanie Landais, la directrice, s’attachent à le faire découvrir.

Ils ont présenté le programme des animations, expositions et ateliers du second trimestre 2015. Bernard Crabé explique : « Ces actions ont lieu grâce à l’implication des acteurs locaux : propriétaires de châteaux et maires des communes. Il faut conserver les témoignages du passé pour construire l’avenir ».

Une surprise

Cet automne, le parc photovoltaïque de Crucey-Villages ouvrira de nouveau ses portes. La commune de Bû vous invite à découvrir le village du XVIII e siècle, avec des cadastres de 1787 et une maquette du château, suivi d’une visite commentée des rues et monuments. Ce sera aussi l’occasion de voir une exposition de sculptures de Florence Salagnac.

Les Nocturnes drouaises réservent une surprise : la chorale de l’UDTL, Plaisir de chanter, interprétera des chants de Noël devant la chapelle royale.

Anet aura aussi ses Nocturnes. Après une déambulation dans les rues avec des lampions et des guides costumés, le château ouvrira les portes de son parc où vous pourrez entendre des chants lyriques.

Marie-Claude Jaurand vous initiera à la dentelle au fuseau, lors d’un atelier à l’office de tourisme de Dreux où auront lieu les expositions des oeuvres d’Alfredo Lopez et Catherine Simoneau-Pestel.

Pratique. Office de tourisme. Tél. 02.37.46.01.73. Office de tourisme d’Anet : Tél. 02.37.41.49.09.

Danielle Morée

Source : L’Echo républicain, Dreux, mardi 8 septembre 2015, p. Echo-17

Un moment de relaxation pour apprécier l’art

À l’atelier Les Horsins d’ici, l’exposition « Trois » a donné l’occasion, dimanche, de profiter d’un moment de relaxation avec Nathalie NGuyen, formatrice auprès du personnel soignant des techniques corporelles du soulagement de la douleur. Elle a invité le public à s’installer confortablement devant une œuvre, au choix, dans une ambiance musicale et parfumée. Les personnes présentes ont choisi une œuvre d’un des trois artistes visibles à l’atelier jusqu’au dimanche 27.

Florence Salagnac présente ses sculptures sur pierre, marbre et albâtre lisses et attirantes. Les gravures à l’eau-forte de Maurice Maillard jouent avec la matière. Les huiles sur toile de Philippe Brosse font jaillir l’âme des objets du quotidien.

Jusqu’au dimanche 27 janvier, « Trois », atelier Horsins d’ici, 4, rue Daubigny. Tél. 06 62 34 12 73

Source : Ouest-France Pays d’auge, Villerville, vendredi 4 janvier 2013

Trois artistes pour un hommage à la matière

« Trois (à Villerville) » est le titre de l’exposition qui réunit trois artistes, trois amis à l’atelier Les horsins d’ici.

Florence Salagnac vit une belle histoire d’amour avec la pierre. « Celle que je préfère sculpter est la pierre de Bourgogne, confie-t-elle. Elle me donne le côté brut et fort que j’aime. »

Le sculpteur travaille la pierre « en taille directe. Je raconte des petites histoires qui me tiennent à cœur. Ainsi, ces deux personnes enlacées figurent la transmission de pensée. La pensée qu’envoie l’une vers le haut, retombe sur l’autre ». Le résultat est beau, lisse et doux sous la main qui est obligatoirement attirée.

Aux cimaises, Maurice Maillard a accroché une vingtaine de gravures à l’eau-forte et des peintures. Ses deux thèmes de prédilection sont la montagne et la mer. « Je suis très sensible aux éléments, précise-t-il. Dans de nombreuses civilisations, la symbolique de la montagne sacrée est forte ». Quant à la mer, elle « est objet de réflexion philosophique et poétique ». Entre les deux, le cœur du peintre-graveur balance, car « les deux types de paysages évoluent sans cesse ».

Philippe Brosse, l’hôte des lieux, présente ses nouvelles huiles sur toile. Si les natures mortes sont toujours présentes, les oiseaux prennent leur envol dans une série où le vert domine. « Je m’inspire directement de Villerville, explique-t-il. Les feuilles des arbres jouent avec la lumière. Mon travail des couleurs ne peut se concevoir sans elle. »

Villerville, jusqu’au 27 janvier à l’atelier Les horsins d’ici : 4, rue Daubigny, carrefour du Singe en hiver. Ouvert tous les jours. Contact et horaires : 06 62 34 12 73

Source: Ouest-France Pays d’auge, Lisieux Ville, samedi 22 décembre 2012

Trois artistes se réunissent à l’atelier « Horsins d’ici »

L’atelier de Philippe Brosse s’ouvre régulièrement aux artistes. Jusqu’à la fin du mois de janvier, ils seront deux à joindre leur talent à celui du peintre villervillais.

Amoureuse de la pierre, Florence Salagnac sculpte le marbre ou l’albâtre en lissant la matière, donnant au visiteur l’envie irrésistible de caresser les œuvres.

Le graveur et peintre Maurice Maillard joue avec la matière, au gré de ses estampes à la pointe sèche et à ‘eau-forte sur acier.

Philippe Brosse n’a de cesse que de redonner leur âme aux objets du quotidien. Il aime également peindre les visages au-delà de l’intime.

Cette exposition sera donc placée sous le signe de la matière et de la lumière.

Expo Trois, à Villerville, atelier « Horsins d’ici », 4, rue Daubigny, carrefour du Singe en hiver, jusqu’au 27 janvier 2013. Vernissage samedi 15 décembre, de 18 h à 23 h. Contact : 06 62 34 12 73.

Source : Ouest-France Pays d’auge, Villerville, mardi 11 décembre 2012

La mélodie de la pierre

C’est à Berchères-sur-Vesgres, dans le canton d’Anet, que Florence Salagnac sculpte une pierre dure au mal, jusque dans ses retranchements.

Quand on voit la silhouette menue de Florence Salagnac, comment deviner que cette jolie femme sculpte la pierre et qu’elle préfère même s’attaquer à la pierre la plus dure et la plus résistante : la pierre de Bourgogne ? Ce sont ses mains qui la trahissent : longues et musclées, elles démentent la fragilité apparente de l’artiste.

Avec la pierre, elle explique qu’elle a eu un coup de foudre immédiat, après avoir suivi une préparation aux Beaux-Arts de Paris et avoir abondamment peint et dessiné. Car il a d’abord fallu se plier aux étapes obligées de l’apprenti sculpteur : modelage, dessin, modèle vivant, cire et, chaque jour, la taille directe de la pierre était reportée au lendemain.

« Un vrai parcours du combattant ! Mais un beau jour, j’ai coupé court et je m’y suis mise », dit-elle avec fermeté.

« Au début, je voulais être Michel-Ange ! Rendre au mieux les formes en cherchant la perfection du détail. Je suis très loin de cette exigence-là aujourd’hui. Le détail ne m’intéresse plus, ni les trop belles pierres, comme l’albâtre, qui ont des transparences envoûtantes qui finissent par occulter la sculpture elle-même. Après des années de pratique, je préfère les pierres neutres. Une pierre qui résiste bien à la taille comme le marbre de Bourgogne ou le granit belge est parfaite pour moi. »

Dans l’atelier de « la Forêt » où flotte une atmosphère poudrée, on ne peut se poser nulle part sans essuyer une fine pellicule de poussière. Il ne faut pas y entrer dans ses habits du dimanche ! La « tournette » et le long marteau pneumatique côtoient une boîte métallique où s’alignent ciseau et massette.

On peut voir quelques ébauches d’élèves sur des socles ça et là. Les sculptures de Florence Salagnac, qui naviguent entre diverses expositions, sont entreposées sagement dans un autre lieu, à l’étage d’un bâtiment d’usine. On y trouve les pièces récentes. Endormies sous du papier bulles ou posées sur des sellettes, des figures féminines massives attendent le prochain départ.

C’est vrai que la pierre de Bourgogne n’est pas particulièrement séduisante : de ton grège, elle est par endroits mouchetée de taches brunes comme de la rouille. Très dense, elle pèse son pesant de pierre et il suffit d’essayer de porter une statuette pour s’en rendre compte. Dans un coin de la pièce, trône une saisissante sirène vert d’eau : « Vous voyez ! L’albâtre translucide vous a tapé dans l’œil ! » CQFD. Oui et non.

Le profil aux yeux clos et le corps ébauché de cette ondine dégage une forte impression de silence. On sentirait presque le ruissellement de l’eau sur ses flancs comme sur ceux d’un dauphin. Le contraste est fort avec les oeuvres contemporaines très « plantées », même si toutes ces figures portent souvent une jupe de pierre en cloche et qu’elles ont des allures de danseuses primitives.

« Un chorégraphe m’a dit un jour qu’on pourrait danser mon travail ! C’est intéressant et cela me convient bien. » Ces dames sont souples et lourdes à la fois. Il n’est pas certain que ce soit tout un corps de ballet d’ailleurs, mais plutôt une seule « étoile » qui se dédouble. Car la sculptrice travaille sur la notion de doublement depuis qu’elle a découvert la théorie du dédoublement du temps de Jean-Pierre Garnier-Malet.

Selon cette thèse, une même personne peut « anticiper » son futur et être quasiment témoin de son passé et de son présent, en s’observant à distance En sculpture, cela donne des figures qui ne font qu’une, mais qui regardent rarement dans la même direction. Aux dos des pièces, on voit affleurer les « ondes de forme » qui sont chères à l’artiste : des spirales d’énergie positive sculptées en surface.

L’artiste est une tactile qui aime se collecter avec la matière et qui travaille autant à l’œil qu’à l’oreille : « La pierre a un son : au son, on sait si elle va résister ou casser. Parfois, « je pousse » la pierre dans ses derniers retranchements et elle me laisse aller D’autres fois, elle m’oblige à changer de cap. C’est une histoire qui se sculpte à deux. »

La force compacte de ce travail réside aussi dans une composition ramassée qui tient dans un cube ou un rectangle. Même absente, cette figure géométrique se fait sentir comme un encadrement invisible et rend tous les vides plus forts et toute attitude plus acrobatique. « Pensez aux vides, aux réserves », disent tous les bons profs

Avec un peu d’imagination, on verrait presque dans ces figures de granit la personnification de la pierre.

Anne-Lise David

Magazine Dimanche, dimanche 22 juillet 2012, p. Echo-23

Source : L’Echo Républicain